Depuis l’avis défavorable émis en mai 2024 par le commissaire enquêteur suite à une intense enquête publique, une chape de plomb est retombée sur le dossier.
C’est pourquoi un bon nombre de personnes sont désormais persuadées qu’il serait abandonné, et que les décideurs auraient enfin ouvert les yeux sur l’absurdité – entres autres – de venir positionner des éoliennes de 180m au pire endroit imaginable pour la biodiversité.
Malheureusement il n’en n’est rien. Le voyage en absurdie continue.
Il faut désormais prouver que le balbuzard rennais n’est pas un mythe… ou à défaut qu’il s’accommoderait sans problème de la construction de 3 hachoirs géants sur son territoire de chasse.
Pour rappel des faits, le Balbuzard Pêcheur est un rapace en danger d’extinction, pour lequel des efforts immenses sont produits afin de permettre sa réimplantation sur le territoire.
Un couple d’oiseaux de cette espèce ultra-protégée s’est installé depuis 3 ans précisément en forêt de Rennes à quelques centaines de mètres du projet éolien.
Cet événement exceptionnel est suivi de près par des associations telles que Bretagne Vivante et par l’ONF qui déploie moult efforts pour sanctuariser la zone et protéger les volatiles de tout dérangement et nuisances sonores.
Ceci a été dûment rapporté par les medias.
Des ornithologues ont bien entendu étudié très précisément, sur le terrain, l’arrivée des Balbuzards, leur territoire de chasse allant de la forêt aux étangs et cours d’eau plus au sud, et traversant allègrement l’endroit où on voudrait faire tourner des pâles géantes. Des rapports d’études ont été produits. Les observations sont publiquement visibles sur https://www.faune-bretagne.org/
Mais le promoteur dépositaire de la demande de construction semble visiblement vivre dans un monde parallèle où tout cela n’existe pas.
Suite à l’enquête publique où la question du Balbuzard n’a pas manqué de faire réagir les participants – dont plusieurs associations environnementales – le promoteur à tout bonnement mis en doute l’existence du Balbuzard en forêt de Rennes, et proposé de faire sa propre étude sur la question.
Cela serait risible si la préfecture n’attendait pas les conclusions de cette étude d’au moins un an pour rejeter ou non le projet.
Pendant ce temps le public s’endort : comment rester mobilisé quand aucune information ne filtre.
Pendant ce temps les coulisses s’activent: ce projet est un symbole pour Rennes Métropole qui veut l’inscrire quoi qu’il en coûte dans son plan climat-air-énergie territorial (PCAET).
Pendant ce temps le Balbuzard rit jaune : il avait cru un instant que les “Ailes du Chevré” c’était lui.
Les ailes du Chevré
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