Depuis le mois de septembre 2016, quatre réunions qualifiées de « concertation » ont été organisées par P&T Technologie, rassemblant autour d’un « médiateur » mandaté par l’entreprise, des représentants du promoteur, le maire d’Acigné et d’autres élus, ainsi que des acignolais, riverains pour la plupart. Plusieurs membres de l’association ont eu la possibilité d’assister à ces réunions.
Or, nous avons constaté qu’il ne s’agissait en aucun cas d’une concertation autour du projet, puisqu’aucun élément concret le concernant ne nous est communiqué. En particulier sur les sujets suivants :
– les parcelles cadastrales faisant l’objet d’un bail emphytéotique signé,
– le nombre d’éoliennes envisagées,
– leurs emplacements possibles,
– leur hauteur et leur puissance,
– les procédures concernant la mise en place du mat de mesure, qui permettrait de juger de l’efficacité du dispositif avec des données objectives.
Dans un courrier électronique adressé le 22 février 2017 aux participants à ces réunions, P&T Technologie nous a même indiqué ne prévoir de communiquer des informations concrètes que fin 2017 au plus tôt, soit après la production d’une synthèse de la « concertation » qui serait, elle, émise à l’automne.
La démarche de P&T Technologie nous paraît donc biaisée et nous estimons qu’elle n’a d’autre but que celui de pouvoir justifier, lors du dépôt de la demande d’autorisation en préfecture, d’une démarche de concertation, alors qu’à aucun moment les éléments concrets du projet n’auront été débattus avec les riverains.
Ces réunions restent donc jusqu’à présent des présentations générales sur l’éolien et les démarches d’études, visant d’ailleurs à minimiser ou nier toutes les nuisances qu’une telle installation est susceptible d’engendrer, et ce, en s’appuyant sur des assertions notoirement fausses. Lorsque nous portons à la connaissance des intervenants des objections concrètes et documentées (études scientifiques, témoignages) pour justifier les inquiétudes des riverains sur l’impact en matière de santé, sur la valeur immobilière, sur la nature, nos remarques sont ignorées ou déformées dans les comptes rendus qui s’ensuivent.
Ces remarques ont été envoyées par courrier avec AR et sont restées sans réponse. Il a par ailleurs été refusé aux participants d’utiliser des moyens techniques de garder une trace de la réalité des échanges.
L’ensemble de ces éléments a conduit, lors de la réunion du 1er mars 2017, au départ de la quasi-totalité des riverains de cette concertation qui n’en a jamais été une.
Nous rappelons ici les raisons qui nous poussent à considérer que les zones actuellement identifiées semblent particulièrement inappropriées à un projet éolien :
- densité forte de population dans un rayon d’1km (il ne s’agit en aucun cas d’habitats isolés) en particulier sur la commune de Thorigné-Fouillard
- forêt de Rennes, Natura 2000 en bordure immédiate,
- zone naturelle préservée, ne faisant actuellement l’objet d’aucune construction industrielle,
- zone de promenade, de loisirs sportifs (jogging, équitation, VTT), et de tourisme (chambres d’hôte).